ATELIERS D'ECRITURE

ECRIRE, LIRE... DE LA POÉSIE, DE LA LITTERATURE, FABRIQUER ET RELIER DES LIVRES, PARTICIPER AUX ATELIERS D'ECRITURE, VOYAGER ET ECRIRE

PUBLICATIONS Livres et Poèmes

Gaz à tous les étages
et Christian Lavalette présentent quelques recueils imprimés sur papier Arches ou Johannot, fait main, 100% coton.
Edités en nombre limité, fabriqué main, numérotés certains signés de leur auteur.

Certaines images renvoient au blog (LIVRES EN FÊTE) incluant les textes ou extraits et photos des ouvrages... cliquez, bonne lecture !  - Contact : gazatouslesetages@neuf.fr

Quelques poèmes au hasard...
 Trois volets : un, deux ou trois poèmes au hasard choisis pour leur beauté ou leur extravagance.


Un extrait d' Immaculée conception d' Eluard et Breton,
Aquatique et Blanche la nuit délicieux poèmes de Gwenaëlle Leprat,
La fin du monde de Gherasim Luca,
Le martinet
de René Char,
Tchacatcha
de Gwenaëlle Leprat, nouvelle inspirée de ses souvenirs d'enfance au Biafra.

Les ouvrages présentés sont édités et imprimés sur papier Arches 185g au format 14 x 40 cm en tirage limité. 

AQUATIQUE













Définitivement aquatique,
au gué de la rencontre,
souple.

Surtout ne rien thésauriser,
ouvrir ses ailes,
glisser.

AMANTS

Elle le démêle
comme un filet
de ses mots limpides
sortis du gouffre.

Elle lui rend la sève
et l’espoir
le goût de profiter
du feu que dégagent
ses branches mortes
libérées par la taille

Il se sent rossignol japonais
vif comme la peur
agile comme l’espoir
confiant comme l’eau du bol
dans lequel il s’ébouriffe.


NULLE PART AILLEURS

C’était un flot, un flux, une échappée, un cours d’eau
C’était une veine, une trachée, une courroie, une voie,
C’était un lit, un fossé, un ruisseau

Où ruisselait, cheminait, serpentait, avançait, s’écoulait, fuyait

Inlassablement, continuellement, perpétuellement, tout le temps,

Il traversait, coupait, tranchait, barrait, gravait, traçait,
Le clos, le champs, le carré, le pré, la propriété, le jardin secret

Et l’enfant, le môme, le gamin, le p’tiot, le mioche, le marmot
S’arrêtait, freinait, butait, reculait, revenait

Il regardait, observait, rêvait, voulait, désirait, espérait
Franchir, passer, surmonter, sauter, traverser,

Là, devant lui, nulle par ailleurs.

Gwenaëlle Leprat


BLANCHE, LA NUIT












sortir

du gouffre de l'ennui
et trembler dans la nuit blanche qui l'enveloppe doucement de ses ailes soyeuses
et le dépose sur l'asphalte,
libre
de s'embraser tel un fétu de paille
de veiller sur le monde avec la sagesse de la pierre,
vacant
inextricablement mêlés au plus profond de sa chair
la vigueur d'une jeune pousse,
la puissance d'un olivier aux racines millénaires enchevêtrées dans l'abrupt d'une pente
c'est la nuit
l'air chargé de senteurs indistinctes s'égare
l'arpenteur ralentit
il erre maintenant
quelque part l'attend un calice
au plus profond du silence
il sait où
lâche
il rentre dans le jour comme dans une coquille
jusqu'au prochain crépuscule

Gwenaëlle Leprat
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L'IMMACULÉE CONCEPTION (extrait)







... L’amour a toujours le temps. Il a devant lui le front d’où semble venir la pensée, les yeux qu’il s’agira tout à l’heure de distraire de leur regard, la gorge dans laquelle se cailleront les sons, il a les seins et le fond de la bouche. Il a devant lui les plis inguinaux, les jambes qui couraient, la vapeur qui descend de leurs voiles, il a le plaisir de la neige qui tombe devant la fenêtre. La langue dessine les lèvres, joint les yeux, dresse les seins, creuse les aisselles, ouvre la fenêtre; la bouche attire la chair de toutes ses forces, elle sombre dans un baiser errant, elle remplace la bouche qu’elle a prise, c’est le mélange du jour et de la nuit. Les bras et les cuisses de l’homme sont liés aux bras et aux cuisses de la femme, le vent se mêle à la fumée, les mains prennent l’ensemble des désirs...

Paul Eluard et André Breton

LA FIN DU MONDE (prendre corps) de Ghérasim Luca



(prendre corps)
Je te narine je te chevelure
je te hanche
tu me hantes
je te poitrine
je buste ta poitrine puis te visage
je te corsage
tu m’odeur tu me vertige

tu glisses
je te cuisse je te caresse
je te frissonne
tu m’enjambes
tu m’insuportable
je t’amazone
je te gorge je te ventre
je te jupe
je te jarretelle je te bas je te Bach
oui je te Bach pour clavecin sein et flûte

je te tremblante
tu me séduis tu m’absorbes
je te dispute
je te risque je te grimpe
tu me frôles
je te nage
mais toi tu me tourbillonnes
tu m’effleures tu me cernes

tu me chair cuir peau et morsure
tu me slip noir
tu me ballerines rouges
et quand tu ne haut-talon pas mes sens
tu les crocodiles
tu les phoques tu les fascines
tu me couvres
je te découvre je t’invente
parfois tu te livres

tu me lèvres humides
je te délivre je te délire
tu me délires et passionnes
je t’épaule je te vertèbre je te cheville
je te cils et pupilles
et si je n’omoplate pas avant mes poumons
même à distance tu m’aisselles

je te respire
jour et nuit je te respire
je te bouche
je te palais je te dents je te griffe
je te vulve je te paupières
je te haleine
je t’aine
je te sang je te cou

je te mollets je te certitude
je te joues et te veines

je te mains
je te sueur
je te langue
je te nuque
je te navigue
je t’ombre je te corps et te fantôme
je te rétine dans mon souffle
tu t’iris

je t’écris
tu me penses

Ghérasim Luca.
(Paralipomènes)


LE MARTINET de René Char







Martinet aux ailes trop larges, qui vire et crie sa joie autour de la maison. Tel est le cœur.

Il dessèche le tonnerre. Il sème dans le ciel serein.
S’il touche le sol, il se déchire.
Sa répartie est l’hirondelle. Il déteste la familière.
Que vaut dentelle de la tour ?
Sa pause est au creux le plus sombre. Nul n’est plus à l’étroit que lui.

L’été de la longue clarté, il filera dans les ténèbres, par les persiennes de minuit.

Il n’est pas d’yeux pour le tenir. Il crie, c’est toute
sa présence.
Un mince fusil va l’abattre. Tel est le cœur.

René Char
Dos aux étoiles


En collaboration avec Yvon Le Men, nous avons créé et édité Dos aux étoiles, comprenant des poésies inclues dans son dernier ouvrage paru aux éditions Flammarion en 2009 : Si tu me quittes, je m’en vais.
16 pages + couverture, au format 21x21cm, sur papier Johannot 240g.
Quatre gravures illustrent ce recueil.
Les eaux fortes ont été réalisées sur plaques cuivre 15x20cm.
Gravures Christian Lavalette
Poèmes Yvon Le Men

Consultable à l'association Gaz.



Etoiles

Caresse



AIGLUN
Photos Christian Lavalette
Poésie Gwenaëlle Leprat
Format 21 x 21cm - imprimé sur Arches 185g pur coton
Prix : 65 euros
Commande : clav@neuf.fr







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Jeu de cartes d'écriture
Pour ceux qui aiment jouer à écrire,
52 cartes illustrées
52 incipits (premières phrases) de romans célèbres,
Présentation en coffret cannelé
Format 14 x 14cm - imprimé sur Arches 185g pur coton
Prix : 65 euros Commande : clav@neuf.fr





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Poésie Michel Coz
en 15 feuillets doubles avec gravures de Christian Lavalette
Présentation en coffret cannelé - signé par l'auteur
Format 14 x 14cm - imprimé sur Arches 185g pur coton
Prix : 45 euros
Commande : clav@neuf.fr









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14 Poésies de Jean Gennaro
Présentation en coffret cannelé
Photos de Christian Lavalette.
Format 14x14cm - imprimé sur Arches 185g pur coton
prix :
Commande clav@neuf.fr





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SED NON SATIATA
Poésie de Charles Baudelaire
4 gravures de Christian Lavalette
Format 21 x 21cm - imprimé sur Arches 185g pur coton
Couverture Arches 240g
prix : 65 euros
Commande clav@neuf.fr